Archives de catégorie : Informations professionnelles

Nouvelle plateforme de mise en relation pour le remplacement

Notre partenaire historique, l’URPS Médecins libéraux Ile-de-France, vient de mettre à jour son site www.soignereniledefrance.org.

Ce site comprend désormais le « Tinder » du remplacement, qui fait matcher les remplacés et les remplaçants, gratuitement.

Le site précédent (rempla-iledefrance.org) n’existe plus.

Le site soignereniledefrance.org comprend aussi pleins d’info sur l’installation (démographie médicale de la zone souhaitée, conseils administratifs, etc…) !

 

Avis du CESE sur les déserts médicaux

171213_CP_ReAGJIR_Rapport CESE

Décryptage par les jeunes généralistes

Paris, 13 décembre 2017. Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a fait connaître cet après-midi son avis sur les déserts médicaux. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), se réjouit de la majorité des préconisations recommandées par le CESE.

Les bonnes idées du CESE

Une étude de la DREES en mai 2017 fait état d’un résultat préoccupant pour les Français : 8 % d’entre eux réside dans une commune sous-dotée en médecins généralistes (moins de 2,5 consultations par an par habitant). « Nous comprenons évidemment l’inquiétude des Français face au manque de médecins. », explique le Dr. Yannick Schmitt, Président de ReAGJIR. « Nous nous réjouissons que le CESE, après la Cour des comptes, s’empare de ce sujet pour essayer d’améliorer notre système de soins et répondre à la préoccupation de nos concitoyens. Favoriser l’installation des médecins libéraux en se penchant sur la population étudiante est une excellente idée : diversifier le recrutement des étudiants en médecine en favorisant la mixité sociale et géographique, instaurer des stages en médecine libérale, multiplier les contrats d’engagement de service public (CESP) qui garantissent une bourse aux étudiants contre une installation en zone sous-dotée une fois formés pour une durée équivalente à celle de l’octroi de cette bourse… Parmi les autres recommandations évoquées pour une meilleure offre de soins, la délégation de tâches, le développement de la télémédecine et la diversification des modes de rémunération sont aussi des mesures que nous soutenons à ReAGJIR. »

Des recommandations intéressantes mais qui ne vont pas assez loin

« Parmi les mesures proposées, l’accompagnement à l’installation est une dimension insuffisamment prise en compte : inciter les médecins à s’installer via l’augmentation de contrats PTMG (garantissant entre autres un revenu minimum pendant les deux premières années d’exercice), la mise à disposition d’un local, l’aide à trouver un emploi au conjoint, la mise en place d’un portail d’accompagnement en ligne seraient autant de dispositifs pertinents à mettre en œuvre rapidement. Chaque année, 1 000 médecins généralistes partent en retraite sans être remplacés et cette baisse va se poursuivre jusqu’en 2025. Il y a donc urgence. », précise le Dr. Yannick Schmitt.

« Par ailleurs, un sujet n’est pas du tout évoqué bien qu’il ait un impact direct majeur sur l’installation des jeunes généralistes : leur protection sociale. Nous pensons qu’il est fondamental de se pencher dessus et de pouvoir protéger les médecins dès leurs débuts pour un exercice serein et une installation réussie. En complément de ces mesures individuelles, la multiplication de maisons de santé pluri-professionnelles (MSP) est évoquée, sous statut libéral ou salarié. C’est une bonne chose d’accroître le nombre de MSP, d’autant que l’exercice de groupe et la pluri-professionnalité sont deux désirs des jeunes généralistes, mais il faut simplement ne pas perdre de vue qu’une MSP est un projet qui se construit avec les professionnels de santé dès le départ et que ce n’est pas la réponse à tous les problèmes de désertification médicale : centres de santé, regroupement en cabinet sont aussi parfois la solution pour un territoire donné. »

Non au conventionnement sélectif !

Une fois encore, le conventionnement sélectif est évoqué. « Le CESE pense pouvoir ainsi réguler la répartition des professionnels de santé sur le territoire lorsqu’ils sont conventionnés en secteur 2. Si la démographie médicale des médecins généralistes diverge de celle des autres spécialités, cette mesure enverrait néanmoins un message symbolique très négatif aux étudiants en médecine pour qui un des rares avantages à s’installer en libéral est la liberté d’installation. En revanche, la promotion de consultations avancées, c’est-à-dire permettre aux spécialistes de consulter un jour par semaine loin de leur cabinet habituel, dans les territoires les plus en difficultés nous parait être une bonne idée. », conclut le Dr. Yannick Schmitt.

A propos de ReAGJIR – www.reagjir.com

ReAGJIR est le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France. Créé en janvier 2008, ce syndicat regroupe et représente les remplaçants en médecine générale, les médecins généralistes installés depuis moins de 5 ans et les chefs de clinique en médecine générale. Fédération de syndicats régionaux, la structure accompagne et défend l’exercice du métier par ces trois types de professionnels et milite pour la construction d’un système de santé à l’image des jeunes généralistes : innovant, collaboratif, humain et solidaire. Régulièrement les Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon sont l’occasion de rassembler en un même lieu tous les acteurs de santé pour un temps de réflexion, d’entraide (ateliers pratiques), de partage et de convivialité. La 6ème édition s’est tenue les 7 et 8 décembre 2017 au Palais des Papes, à Avignon.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – pauline.saintmartin.rp@gmail.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – annelise.villet.rp@gmail.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – president@reagjir.com

Rapport de la Cour des Comptes sur l’avenir de l’Assurance Maladie

171129_CP_ReAGJIR_Rapport Cour des comptes

Les jeunes généralistes livrent leur analyse

Paris, 29 novembre 2017. La Cours des comptes a dévoilé ce matin un rapport sur l’avenir de l’Assurance-maladie. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), se félicite de la plupart des mesures proposées mais regrette que le conventionnement sélectif soit de nouveau évoqué.

Un rapport de la Cour des comptes dans l’ensemble pertinent

« Le rapport de la Cour des comptes paru ce jour est globalement très intéressant. », se réjouit le Dr. Yannick Schmitt, Vice-Président de ReAGJIR. « Il aborde beaucoup d’évolutions que nous défendons chez ReAGJIR : le développement de la prévention, l’évolution des modes de rémunération (forfaits, ROSP), le travail pluriprofessionnel, la recertification, l’accès aux soins… Nous trouvons toutes ces propositions très pertinentes et pensons qu’elles peuvent en effet contribuer à améliorer notre système de soins. »

Le conventionnement sélectif : la fausse bonne idée !

Ce rapport comporte un point noir cependant : le conventionnement sélectif. « Les Sages abordent le sujet pour réguler la répartition territoriale des professionnels de santé, mais ils oublient que les médecins généralistes ne connaissent pas la même problématique démographique (chute du nombre de médecins généralistes quand celui des autres professionnels de santé augmente). Nous parlons d’environ 1000 médecins généralistes qui partent à la retraite chaque année et qui ne seront pas remplacés. Du coup, il parait impossible de définir des zones sur-dotées en médecins généralistes aujourd’hui et ça ne va faire que s’aggraver jusqu’en 2025. », explique le Dr. Yannick Schmitt. « L’autre problème c’est qu’ils mettent complètement de côté la dimension symbolique d’une telle mesure : un des seuls avantages du libéral, vécu comme tel par les jeunes, c’est la liberté d’installation. La remettre en cause, même partiellement, est un signal très négatif envoyé aux étudiants qui risquent de fuir vers le salariat ou de fuir la médecine générale, alors même qu’on souhaiterait qu’ils s’installent davantage. D’ailleurs les pays européens (Belgique, Allemagne…) qui ont mis en place un temps des mesures coercitives ont connu des conséquences désastreuses en termes d’installation. Bref, une fausse bonne idée. »

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – pauline.saintmartin.rp@gmail.com communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – annelise.villet.rp@gmail.com communication@reagjir.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

Parution de l’arrêté définissant les zones sous-dotées

Un affinement des critères salué par les jeunes généralistes, mais améliorable

Paris, 16 novembre 2017. Il était attendu depuis cet été : l’arrêté définissant les zones sous-dotées est paru au Journal Officiel hier, le 15 novembre. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), en explique l’intérêt et les limites.

Texte complet : 171116 CP ReAGJIR_Nouveau zonage

La fiche pratique de décodage est disponible pour nos adhérents (déjà envoyée par mail, mais disponible sur demande pour les nouveaux !).

Recertification périodique des médecins : Une idée à creuser selon les jeunes généralistes

171109 CP ReAGJIR_Recertification

Paris, 9 novembre 2017. En ce moment, la question de la recertification périodique divise les médecins. De quoi s’agit-il ? Qu’en pense la jeune génération de généralistes ? ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), fait le point.

La recertification périodique, qu’est-ce que c’est ?

Les médecins ont l’obligation déontologique de se former régulièrement. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le DPC (Développement Professionnel Continu). Ce dispositif de formation réglementé dédié aux professionnels de santé, qui a pris la suite de la formation médicale continue (FMC), est effectif depuis janvier 2013 et a pour objectif d’améliorer la qualité et la sécurité des soins tout au long de l’exercice du professionnel de santé. Au moins une fois tous les trois ans, il doit participer à un programme de DPC et s’en justifier. Aucune sanction ne pénalise les professionnels qui manquent à leur obligation. Face à ce manque, début 2016 le sujet d’une recertification tous les 6 ans a refait son apparition au Conseil national de l’Ordre des médecins. Jeudi 19 octobre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé au congrès national de cette institution qu’une mission était en cours de préparation pour pouvoir proposer un moyen de mettre en place la recertification périodique.

Avant la recertification, il faudra réformer la formation

Pour le syndicat ReAGJIR, avant d’envisager une telle proposition, les modalités qui président actuellement la formation médicale continue mériteraient d’être revues et corrigées (cf. document de propositions en ligne). Se tenir informé semble être un minimum pour chaque médecin : « Actuellement, les professionnels de santé ont une obligation triennale qu’ils ne respectent pas toujours. », rappelle le Dr. Yannick SCHMITT, Vice-président du syndicat. « Puisqu’il faut de toute façon suivre des formations pour être au fait des dernières avancées et pratiques, nous ne voyons pas en quoi cette recertification périodique devrait poser problème, à trois conditions : que tous les médecins aient accès aux formations (les remplaçants non thésés en sont par exemple exclus), que les formations proposées répondent à de véritables exigences de qualité, tant sur la forme pédagogique employée que sur le fond thématique abordé, et que le financement global de la formation soit revu pour une indemnisation plus juste des médecins et des organismes de formation. Il est par ailleurs important que la recertification reste assurée par la profession, via l’Ordre des Médecins ou le Collège de la Médecine Générale dans le cas des généralistes. »

Vers une formation plus pluriprofessionnelle et qui ne se limite pas aux compétences techniques

L’ANDPC (Agence Nationale de Développement Professionnel Continu), Groupement d’Intérêt Public constitué entre l’Etat et l’UNCAM, assure le pilotage du DPC en évaluant les formations et en garantissant leur qualité. Elle participe également, dans certains cas, à leur prise en charge financière. Récemment l’ANDPC a évoqué son désir de faire évoluer sa politique de formation vers plus de pluriprofessionnalité et de favoriser les formations tournées vers les compétences relationnelles.

« Nous nous réjouissons d’une telle annonce. Chez ReAGJIR, nous avons toujours promu un exercice pluriprofessionnel et valorisé, au-delà des seules compétences techniques, les compétences relationnelles indispensables dans notre métier. Que le DPC aille dans ce sens nous semble une très bonne nouvelle ! », explique le Dr. Yannick SCHMITT. « Pour nos Rencontres Nationales à Avignon les 7 et 8 décembre prochains, nous avons d’ailleurs décidé d’accentuer plus encore ces thématiques en proposant sur place des parcours à la fois pour les médecins mais également pour les autres professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes, pharmaciens), avec des ateliers pratiques et formations transversales, dont 4 DPC (vaccination, personnes âgées, patient fumeur, gestion d’une base de données). »

A propos de ReAGJIR – www.reagjir.com

ReAGJIR est le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France. Créé en janvier 2008, ce syndicat regroupe et représente les remplaçants en médecine générale, les médecins généralistes installés depuis moins de 5 ans et les chefs de clinique en médecine générale. Fédération de syndicats régionaux, la structure accompagne et défend l’exercice du métier par ces trois types de professionnels et milite pour la construction d’un système de santé à l’image des jeunes généralistes : innovant, collaboratif, humain et solidaire. Régulièrement les Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon sont l’occasion de rassembler en un même lieu tous les acteurs de santé pour un temps de réflexion, d’entraide (ateliers pratiques), de partage et de convivialité. La 6ème édition se tiendra les 7 et 8 décembre 2017 au Palais des Papes.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

Rémunération certificat de décès

Le formulaire Cerfa pour la rémunération du nouveau forfait est sorti !

Le montant du forfait est 100€.

Voici les règles :
– dans toute la France, établissement d’un certificat de décès au domicile ou dans un établissement médico-social ou dans le cadre d’une hospitalisation à domicile :
> tous les jours de 20h à 8h
> samedi, dimanche et jours fériés de 8h à 20h
> lundi qui précède un jour férié, vendredi et samedi qui suivent un jour férié de 8h à 20h

– dans les zones « sous-dotées » : quels que soient l’heure et le jour.

Formulaire Cerfa certificat de décès

Avantage Supplémentaire Maternité

Depuis le 29 octobre, est (enfin) entré en vigueur un congé m/paternité pour les médecins installés libéraux.

La fiche pratique pour tout comprendre ici : 171102 FP ReAGJIR ASM

Évidemment, du travail reste à faire, puisqu’il n’y a toujours aucune couverture sociale en cas de m/paternité pour les remplaçants.
ReAGJIR continue de se battre pour les jeunes médecins généralistes !

Tiers-payant généralisable

Paris, 23 octobre 2017. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a commandé un rapport à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pour étudier le caractère généralisable du tiers-payant. Ce rapport vient d’être publié. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), analyse ses résultats.

A l’IGAS, rien de nouveau

Avant toute chose, revenons sur ce qu’est le tiers-payant : il consiste, pour le patient, à ne pas faire d’avance de frais à la fin d’une consultation et permet au professionnel de santé d’être payé directement par l’organisme d’Assurance Maladie du patient. Par l’article 83 de la Loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, le tiers-payant devait être étendu en deux temps à l’ensemble de la population suivie par des professionnels de santé exerçant en ville. En effet, cette mesure est déjà obligatoire depuis le 1er janvier 2017 pour tous les patients pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie[1] et les personnes souffrant d’une affection de longue durée (ALD). Le rapport de L’IGAS sorti ce jour révèle que 47,5% des actes effectués chez les généralistes sont déjà pratiqués par tiers-payant et si on se penche sur la maternité le chiffre s’élève à 72% et pour les patients atteints d’affection longue durée (ALD) à 78% ! A partir du 30 novembre, le tiers-payant devait devenir obligatoire pour tous les patients sans distinction (tout en restant cependant facultatif sur la part complémentaire). Mais la ministre de Santé Agnès Buzyn a suspendu cette mesure face aux protestations des professionnels de santé (arguant qu’il s’agirait d’une trop lourde charge administrative) et a alors mandaté l’IGAS pour trouver une solution technique afin que le tiers-payant ne représente pas de paperasserie supplémentaire alors même que les médecins ont besoin de retrouver du temps médical.

Le rapport qui vient de paraître est donc celui de la deuxième mission de l’IGAS sur la généralisation du tiers-payant, après un premier rapport en 2013. A l’époque déjà, la faisabilité du tiers-payant intégral avait soulevé nombre de freins à sa mise en place et des pistes d’amélioration à suivre. « A l’issue de cette première étude et de ses conclusions, ReAGJIR s’était positionné en faveur du tiers-payant intégral pourvu que les freins soient levés et la faisabilité réalisable. », rappelle le Dr. Yannick SCHMITT, Vice-président du syndicat. « Les mesures préconisées à l’époque par l’IGAS sont aujourd’hui en partie mises en œuvre », ajoute-il. Et logiquement, les conclusions de ce deuxième rapport sont les mêmes que le premier.

Agnès Buzyn ne s’est pas positionnée pour le tiers-payant généralisé mais sur son caractère généralisable, c’est-à-dire qu’elle est favorable à une mise en place la plus large possible mais sans donner le caractère obligatoire qui avait été annoncé. « Qu’il soit généralisable ou généralisé, la vraie question est la faisabilité du tiers-payant généralisé. Aujourd’hui il existe encore beaucoup de freins, surtout sur la part complémentaire. C’est ce qu’a acté la ministre. », explique Yannick SCHMITT.

Les freins à la mise en place du tiers-payant généralisé

« Concernant le régime obligatoire, une des promesses faites aux médecins qui mettraient en place le tiers-payant généralisé était de pouvoir consulter en temps réel les droits des assurés. Cela devait se faire au moyen de l’intégration d’une application dans les logiciels médicaux existants. Mais à ce jour la grande majorité des éditeurs de logiciels ne l’ont pas fait. Non seulement ils risquent de ne pas le faire tout de suite – et selon le rapport de l’IGAS, il faut compter plus de 18 mois pour le déploiement d’une nouvelle solution (de la phase de développement à la diffusion auprès de 75% des utilisateurs) – mais en plus cette nouvelle fonctionnalité sera facturée au médecin. », précise le Dr. Yannick SCHMITT, jugeant qu’il s’agit du frein principal à l’instauration du tiers-payant sur la part obligatoire pour les médecins qui y sont favorables. Actuellement, 35% des médecins sont équipés et pour la part complémentaire la problématique est la même en plus complexe car les interlocuteurs sont nombreux (plus de 500 organismes pratiquent une activité de complémentaire santé en France).

ReAGJIR est favorable à l’introduction d’un interlocuteur unique depuis la facturation jusqu’au paiement et cela fait justement partie des recommandations de l’IGAS. « Aujourd’hui, il est plutôt question de l’émission d’une seule facture avec deux paiements (la part obligatoire et la part complémentaire). Nous, jeunes généralistes, souhaitons pouvoir recevoir un même paiement afin de pouvoir suivre plus facilement les remboursements et de ne pas avoir à appeler des centaines d’organismes sur du temps que nous n’avons pas. », plaide Yannick SCHMITT. « Nous constatons sur le terrain que la non pratique du tiers-payant pose parfois problème en cas de second recours notamment. Quand nous envoyons certains patients chez des confrères qui ne pratiquent pas le tiers-payant, les patients choisissent parfois de ne pas y aller, anticipant une dépense importante. Dans une logique de lutte contre le renoncement aux soins, le tiers-payant nous semble être un très bon outil. Mais, le tiers-payant sera réellement utilisé s’il est facile à mettre en œuvre et qu’il fonctionne réellement de bout en bout. », conclut Yannick SCHMITT.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

[1] C’est-à-dire les femmes enceintes et les nourrissons (consultations de suivi).

Déserts médicaux : le gouvernement livre son plan de lutte

Les jeunes généralistes donnent leur avis

Paris, le 13 octobre 2017. Comme annoncé mardi dernier, le gouvernement, à travers la voix de son Premier ministre Edouard Philippe, a présenté ce matin à Châlus, son plan de lutte contre les déserts médicaux. Cette visite en Haute-Vienne a été marquée par l’exposition de « dizaines de solutions » pensées par le gouvernement pour améliorer l’accès aux soins. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes médecins généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique) commente cette annonce.

Le remède du gouvernement : pas de solution miracle mais une pluralité de mesures incitatives

Aujourd’hui le Premier ministre, aux côtés de la ministre de la santé Agnès Buzyn, a présenté leur plan dédié à la lutte contre les déserts médicaux. L’accès aux soins fait couler beaucoup d’encre ; des millions de Français sont concernés par la désertification médicale de certaines régions et le gouvernement a bien compris qu’il n’existait pas une solution miracle mais bien une multitude de solutions qui se doivent d’être adaptées à chaque territoire.

Cette problématique avait été abordée par Emmanuel Macron dès sa campagne présidentielle, alors que le candidat avait déclaré vouloir doubler le nombre de maisons de santé d’ici 2022, projet confirmé ce matin par le Premier ministre qui a déclaré qu’un budget de 400 millions d’euros y serait alloué. En juillet dernier, Agnès Buzyn avait annoncé vouloir mener un plan de « grande ampleur ». Qu’en est-il aujourd’hui ? A Châlus, les contours de ce plan se sont dessinés, il s’appuiera sur de nombreux leviers en développant notamment 4 chantiers :

  • les aides à l’installation
  • l’exercice médical mixte,
  • le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles,
  • la télémédecine.

« La ministre a eu à cœur de s’entourer de professionnels de santé, libéraux, hospitaliers mais aussi d’associations de maires pour travailler sur les besoins de chaque région. Cela révèle l’écoute et l’attention dont le gouvernement fait preuve sur ce dossier si central. », explique Yannick Schmitt, Vice-président de ReAGJIR. La ministre de la Santé a repéré une trentaine de mesures qui ont fait leurs preuves et touchent à tous les dispositifs existants. « Laisser aux territoires la liberté d’expérimenter des solutions et créer un fonds d’innovation dédié nous semble être une bonne décision. »

« Aucune mesure coercitive n’a été prise et nous nous en félicitons. Aujourd’hui nos politiques ont bien compris qu’avoir recours à la coercition était le meilleur moyen de faire fuir la jeune génération de l’exercice libéral et donc d’aggraver le problème plutôt que de le résoudre. En tant que médecins généralistes notre objectif est clair : que tous les Français aient accès rapidement à des soins de qualité. Les mesures exposées aujourd’hui nous semblent être opérationnelles pour diminuer les disparités entre territoires et le syndicat ReAGJIR espère que ces actions porteront rapidement leurs fruits. », conclut Yannick Schmitt. 

Des solutions adaptées aux besoins des territoires et évaluées

« Enfin le plan dédié à l’accès aux soins va s’adapter à chaque territoire et non l’inverse ! Chercher une solution ou un plan commun qui fonctionnerait sur toute la France était utopique. Il faut que les réponses apportées correspondent aux besoins locaux pour combler les attentes des professionnels de santé et de l’ensemble des Français. Reprendre des mesures qui ont fonctionné dans un contexte local le justifiant nous semble être une très belle idée. », félicite Yannick Schmitt.

L’Atlas du Conseil de l’Ordre de 2017 relate une baisse de 9,1% du nombre de médecins généralistes depuis 2007, et de 97 012 médecins généralistes en 2007, le nombre est tombé à 88 137 en 2017. Cette baisse affecte la quasi-totalité du territoire français (93 départements d’après l’Atlas du CNOM 2017). « En réalité la question n’est pas de lutter contre les déserts médicaux mais de permettre à tous d’avoir facilement accès à un médecin de premier recours. L’idée que chaque ville, que chaque village puisse avoir son médecin semble irréalisable mais cela ne veut pas dire qu’une évolution positive vers l’accès aux soins est impossible. Par contre il va falloir penser différemment : il s’agira de regroupements de professionnels dont l’activité médicale rayonnera sur un territoire, une communauté de communes par exemple. », explique Yannick Schmitt. Les médecins peuvent ainsi exercer en étant libéraux dans un regroupement de professionnels de santé ou dans une maison de santé, mais aussi être salariés en centre de santé. « Toutes ces formes d’exercice coordonné sont des solutions pertinentes et pérennes pour lutter contre les déserts médicaux. C’est dans cette diversité que chaque territoire fera un choix adapté. », précise Yannick Schmitt.

Cette nouvelle façon de concevoir l’accès aux soins est notamment portée par une aide à l’installation, et à l’augmentation significative du nombre de zones éligibles aux incitations financières qui passe de 7 % à 18 % du territoire. Le Premier ministre a aussi déclaré ce matin la création de 300 postes de médecins partagés entre médecine ambulatoire et hospitalière dans les zones en déficit d’offres de soins et ce dès 2018. Par contre, ReAGJIR regrette que cette mesure se soit concentrée sur l’exercice hospitalier en oubliant la majorité des généralistes pour qui la part d’activité salariée concerne les PMI, les structures médico-sociales, les maisons d’arrêts, etc. D’autres mesures comme la réouverture du numerus clausus ou la facilitation de l’exercice mixte permettront à un plus grand nombre de médecins d’exercer sous différentes formes. « Et le développement de stages ambulatoires familiarisera plus tôt les futurs médecins à la réalité du terrain, pouvant parfois déclencher des coups de cœur professionnels, tout comme le fera la facilitation du remplacement. » Dans certains cas, la télémédecine devrait permettre d’alléger la charge des médecins grâce aux téléconsultations et aux téléexpertises qui font gagner un temps précieux et permettent une collaboration entre professionnels de santé. « Une des priorités devra être de rendre du temps médical aux médecins, notamment par la délégation de certains actes, via des protocoles ou des pratiques avancées. », soutient Yannick Schmitt.

Un comité d’évaluation des dispositifs en place sera constitué pour analyser et mesurer le succès ou non de chacun d’eux.

« C’est une première ! Jusque-là, l’évaluation n’était pas promue. Or il est primordial de pouvoir évaluer l’efficacité d’un dispositif pour l’améliorer voire en changer si besoin. », explique Yannick Schmitt. « Nous nous félicitions par ailleurs que le travail de ce comité d’évaluation soit coordonné par trois délégués dont le Dr. Sophie Augros, Présidente, jusque-là, de notre syndicat. Elle connaît particulièrement bien le sujet et ses compétences sont unanimement reconnues », poursuit Yannick Schmitt. Sophie Augros se met de ce fait en réserve de ses fonctions à la présidence de ReAGJIR, et ce jusqu’au prochain conseil d’administration qui se tiendra à la suite des Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon, les 7 et 8 décembre prochains.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com

Information lévothyroxine

Beaucoup d’encre a coulé sur le nouveau Lévothyrox…
Qu’en est-il réellement ? Que faire en cas d’effet indésirable ? Quelle spécialité prescrire ?

ReAGJIR a participé à une concertation entre représentants des professionnels de santé (médecins généralistes, endocrinologues, pharmaciens) et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé.

Vous trouverez ci-joint le document d’information à destination des professionnels de santé, et celui à destination des patients, sur.

Levothyroxine Information patients 02102017
Levothyroxine Information professionnels de santé 02102017