Archives de catégorie : Actualités

Signature d’une charte pour un meilleur accès aux soins pour tous

Les jeunes généralistes s’engagent

Paris, 6 février 2018. Ce matin, le ministère des Solidarités et de la Santé a invité toutes les organisations syndicales représentatives des professionnels de santé à signer, à l’issue du premier « Comité National de Suivi – plan pour renforcer l’accès territorial aux soins », une « Charte relative à la mise en œuvre du plan de renforcement de l’accès territorial aux soins ». ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), se réjouit de cette signature qui prouve la volonté de mobilisation commune des acteurs de santé français au service des patients.

Quatre engagements majeurs pour l’émergence de solutions de lutte contre la désertification médicale

Parmi les priorités annoncées de la Stratégie Nationale de Santé, la garantie d’un égal accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire et pour toute la population nécessite que tous les acteurs concernés s’impliquent au niveau national comme local, qu’ils soient professionnels de santé ou acteurs dans les territoires. Le 13 octobre, le Premier ministre et la ministre des Solidarités et de la Santé avaient annoncé un plan en 23 points et, à travers cette charte, ReAGJIR s’engage à tout mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. « Nous sommes souvent interpelés par des patients ou des maires qui cherchent un médecin pour leur commune mais malheureusement un tel désir n’est pas réalisable à l’échelle du pays : il n’y a pas assez de généralistes en France et ce sont chaque année 1 000 d’entre eux qui partent à la retraite sans être remplacés. La baguette magique pour résoudre ce dilemme n’existe pas : il faudra donc envisager l’accès aux soins différemment pour les années à venir avec un regroupement de professionnels de santé travaillant main dans la main pour garantir un suivi efficace des patients et une permanence des soins. », rappelle le Dr. Yannick Schmitt, Président de ReAGJIR. « Loin d’être insensible, la jeune génération de généralistes s’engage dans ce sens pour délivrer des soins de qualité à tous les patients. »

La charte signée ce matin définit 4 engagements concrets auxquels ReAGJIR adhère pleinement :

· Participer à la gouvernance nationale autour du plan de renforcement de l’accès territorial aux soins. Les jeunes y sont notamment attendus pour proposer des mesures concernant l’organisation des soins de proximité, le maillage territorial de l’offre de soins, la promotion de la prévention et les relations entre la ville, l’hôpital et le secteur médico-social ;

· Participer à la gouvernance régionale et territoriale de ce plan, en relation avec les Agences Régionales de Santé (ARS), les collectivités territoriales et l’Assurance Maladie, pour faciliter l’émergence de projets territoriaux répondant aux besoins de santé de la population ;

· Favoriser la diffusion nationale des bonnes pratiques et d’organisations pertinentes identifiées localement ;

· Faire remonter les éventuelles difficultés rencontrées localement devant faire l’objet d’un traitement national.

Quatre objectifs définis dans la charte

La charte définit dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan pour un meilleur accès aux soins quatre objectifs à atteindre :

· Garantir un égal accès aux soins sur le territoire national avec une offre de soins de qualité. Pour le patient, il s’agira de respecter ses choix et lui assurer continuité et coordination des soins en veillant aux critères qualité, sécurité et pertinence des prises en charge. Pour le professionnel de santé, il s’agira de respecter sa liberté d’installation et son indépendance.

· Identifier les territoires prioritaires en matière de soins et mobiliser tous les acteurs autour d’un projet médico-soignant et d’aménagement du territoire.

· Participer aux plateformes régionales de ressources, et faire connaître et critiquer de manière constructive les guichets uniques d’information et d’orientation pour soutenir les projets de professionnels de santé visant un meilleur accès aux soins. « Réclamés par ReAGJIR depuis un moment, ces guichets devraient permettre aux professionnels de santé de disposer d’un seul point de contact pour répondre à leurs questions sur l’installation ou le mode d’exercice. Une fois mis en place, ces guichets seraient de véritables atouts à l’installation des jeunes médecins. », explique le Dr. Marie Brosset, Porte Parole de ReAGJIR.

· Construire des réponses sur le long terme au chantier de ce plan de renforcement, grâce à une action menée de concert entre les acteurs de santé (ARS, Assurance maladie, URPS, professionnels de santé, etc.).

Les réponses apportées se feront à travers le développement de l’exercice regroupé et coordonné, une meilleure coopération ville – établissements de santé – secteur médico-social, le renforcement d’une présence de professionnels de santé adaptée aux besoins des territoires (notamment au moyen de consultations avancées, d’exercices mixtes, de médecins adjoints, de protocoles de coopérations), le développement d’outils innovants (entre autres la télémédecine, le dossier médical partagé et la messagerie sécurisée de santé), celui des stages ambulatoires des étudiants et internes en médecine comme des autres professionnels de santé en formation, et enfin l’aide à l’émergence, l’identification, l’accompagnement et l’évaluation de projets innovants d’organisation des soins dans les territoires.

Au-delà des engagements, le temps est venu d’agir

« Nous nous réjouissons de ces déclarations d’intention qui vont dans le sens d’un meilleur accès aux soins pour tous. Il manque cependant une mesure importante pour les jeunes : l’amélioration de la protection sociale des jeunes médecins (indemnités journalières en cas de maladie ou maternité) qui est un des principaux déterminants à l’installation en médecine libérale. », précise le Dr. Schmitt. « Or les réponses concrètes existent pour y parvenir et il ne manque que la volonté politique de les mettre en œuvre. C’est pourquoi nous demandons au Ministère de passer rapidement à l’action, au travers d’un plan concret d’accès aux soins pour tous. », conclut-il.

A propos de ReAGJIR – www.reagjir.com
ReAGJIR est le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France. Créé en janvier 2008, ce syndicat regroupe et représente les remplaçants en médecine générale, les médecins généralistes installés depuis moins de 5 ans et les jeunes universitaires de médecine générale (chefs de clinique, maîtres de stage des universités, enseignants de médecine générale). Fédération de syndicats régionaux, la structure accompagne et défend l’exercice du métier par ces trois types de professionnels et milite pour la construction d’un système de santé à l’image des jeunes généralistes : innovant, collaboratif, humain et solidaire. Régulièrement les Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon sont l’occasion de rassembler en un même lieu tous les acteurs de santé pour un temps de réflexion, d’entraide (ateliers pratiques), de partage et de convivialité.

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Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – pauline.saintmartin.rp@gmail.com
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Dr. Marie BROSSET | 06 88 67 68 67 – porteparole@reagjir.com

180206 CP ReAGJIR_Signature charte renforcement accès territorial aux soins

Négociations conventionnelles : La voix des jeunes enfin entendue !

Paris, 31 janvier 2018. Les négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins font leur rentrée aujourd’hui sur un sujet d’avenir : la télémédecine et les adaptations des dispositions démographiques. Cette date est d’autant plus marquante que pour la première fois les structures jeunes ont été invitées par la CNAMTS à y participer dès le début, en leur nom propre. Que sont ces négociations ? Quels en sont les objectifs ? Qu’en pense la jeune génération de généralistes ? ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), livre son point de vue.

Les négociations conventionnelles, un rendez-vous pour tout changer

Définissant l’exercice médical et ses modalités de rémunération, la convention médicale est signée tous les cinq ans entre les syndicats représentatifs des médecins libéraux et l’Assurance maladie. La dernière convention a été signée en août 2016 par trois des cinq syndicats représentatifs. Cette convention peut être complétée par des avenants discutés lors de nouvelles négociations conventionnelles entre les signataires.

Trois avenants potentiels sont discutés au cours des cinq prochaines réunions de négociations conventionnelles dont la première se tient aujourd’hui. Il y sera question de :

– définir dans le cadre du droit commun de nouvelles mesures en faveur du développement et de l’accompagnement de la télémédecine ;

– mettre en œuvre des mesures compensatoires pour les médecins, consécutivement à la hausse de Contribution Sociale Généralisée (CSG) à hauteur de 1,7 % entrée en vigueur au 1er janvier 2018 ;

– apporter des ajustements sur les derniers dispositifs démographiques mis en place par la convention médicale de 2016 afin de les renforcer dans le cadre du Plan d’accès aux soins présenté par le Gouvernement en octobre dernier.

Trois grands chantiers vus par la jeune génération

ReAGJIR mesure pleinement l’avancée que constitue cette première invitation : « Nous sommes d’autant plus heureux d’avoir été conviés à ces négociations par les partenaires conventionnels que la télémédecine concerne pleinement la jeune génération de médecins, à qui il reviendra de la mettre en place et donc de la penser. », explique le Dr. Marie Brosset, Porte-parole de ReAGJIR. Sur ce sujet, le syndicat souhaite favoriser des actes de télémédecine de qualité permettant par exemple au patient peu mobile et à son médecin traitant d’effectuer une consultation à distance, en y intégrant, lorsque c’est possible, un professionnel de santé au chevet du patient (télé-consultation) ou d’accéder à distance à un autre médecin spécialiste afin de discuter d’une prise en charge complexe (télé-expertise). « Cela suppose pour le médecin, un équipement spécifique qu’il faudra financer, et un réseau internet digne de ce nom, ce qui fait encore défaut dans beaucoup de territoires. », ajoute le Dr. Marie Brosset.

En ce qui concerne le second point relatif à l’augmentation de la CSG, contribution permettant de participer au financement de la protection sociale, le Dr. Marie Brosset détaille : « Il nous faut trouver un moyen pour que les médecins bénéficient de la même compensation que la grande majorité des Français, sans oublier les remplaçants non thésés qui risquent, une fois de plus d’être les grands oubliés de cette mesure. ».

Et enfin, concernant les dispositifs démographiques mis en place par la convention médicale de 2016, ReAGJIR souhaite vivement que le contrat d’aide à l’installation des médecins (CAIM), qui octroie une aide forfaitaire de 50 000 € lors d’une installation en zone sous-dotée, ne soit plus limité à une première installation. « Ce critère exclut de fait les nombreux médecins collaborateurs qui augmentent progressivement leur activité avant de s’installer définitivement. C’est probablement ce qui explique le faible succès rencontré par cette aide depuis son lancement. De plus, il serait judicieux d’améliorer significativement la protection sociale de tous les jeunes médecins et de créer un véritable service d’accompagnement à l’installation. », rappelle le Dr. Yannick Schmitt, Président de ReAGJIR.

Les structures jeunes entrent dans l’arène

Pour le syndicat ReAGJIR, cette invitation est une grande avancée, lui qui demande depuis longtemps à être associé à ces négociations.

La loi permet actuellement aux structures jeunes d’être « observateurs » au cours des sessions qui concernent la démographie médicale. « Nous attendons impatiemment la publication d’un décret, rédigé par le précédent gouvernement, qui permettra aux structures jeunes d’être associées systématiquement à toutes les discussions. Aujourd’hui nous sommes ravis d’assister à ces négociations et de pouvoir prendre la parole pour exprimer notre opinion sur des sujets qui nous concernent directement. En ce sens, les acteurs conventionnels prennent un peu d’avance sur l’évolution prochaine de la réglementation. », explique Marie Brosset.

Pourtant cette avancée ne marque pas une fin. S’ils peuvent bel et bien donner leur avis, les syndicats de jeunes n’ont pas encore le droit de vote et espèrent bien l’obtenir sous peu.

« Oui, nous nous félicitons de pouvoir être entendus mais nous souhaitons que les remplaçants puissent être pleinement intégrés à la convention, alors qu’ils en sont actuellement exclus. Cela passera par un droit de vote des remplaçants aux élections professionnelles, dont ils sont actuellement écartés. Les acteurs du système de santé de demain auraient alors une présence légitime autour de la table des négociations en participant pleinement aux choix pour la santé de demain. », conclut le Dr. Yannick Schmitt.

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180131 CP ReAGJIR_Negociations conventionnelles

Note de Terra Nova sur l’avenir de la médecine de ville

Un document qui répond aux attentes des futurs et jeunes médecins

Paris, 8 janvier 2018. Le think tank Terra Nova vient de sortir une note intitulée « Médecine de ville : le pari de la jeunesse ». ReAGJIR, le syndicat des jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique) salue une analyse et des mesures en phase avec ses attentes.

Après avoir souligné une déconnexion croissante entre offre et demande de santé, expliquant en partie la diminution du nombre de médecins dans certains territoires (baisse de l’attractivité de l’exercice libéral, difficultés particulières dans les premières années d’exercice, évolution des aspirations des nouvelles générations de professionnels de santé), Terra Nova propose des solutions déclinées en trois axes.

Assurer aux futurs et jeunes médecins une meilleure représentativité

Les jeunes médecins ne bénéficient pas d’une vraie voix dans les lieux de négociation et de décision sur la politique de santé. Ils seront pourtant bientôt majoritaires dans la démographie médicale et certains s’installeront avant même qu’une nouvelle convention, plus proche de leurs attentes, soit signée. « Cela fait plusieurs années que nous soulevons ce problème : il faut nécessairement être médecin installé exerçant principalement une activité libérale pour pouvoir se prononcer sur l’exercice de la médecine, ce qui exclut de facto les médecins remplaçants. », explique le Dr. Yannick Schmitt, Président de ReAGJIR. « Promouvoir l’exercice en groupe, dégager du temps médical grâce à une meilleure répartition des tâches et une meilleure coordination entre professionnels de santé, etc., sont des aspirations de la jeune génération peu ou pas évoquées lors les précédentes négociations conventionnelles. Alors que chaque année près de 8 000 jeunes médecins sont diplômés, ceux-ci ne se reconnaissent pas dans les modes d’exercice d’une partie de leurs aînés. »

Terra Nova propose deux réformes allant dans le sens d’une meilleure représentativité de la profession, sans volonté aucune de remettre en cause la politique conventionnelle ou l’utilité des URPS[1] :

étendre la participation aux élections aux remplaçants et professionnels dans leurs 10 premières années d’activité pourvu qu’ils aient au moins 30 % de leur activité en libéral (pour tenir compte de la croissance de l’exercice mixte notamment) ;

créer un collège spécifique aux futurs et jeunes médecins au sein des URPS pour prendre en compte les attentes des soignants de demain qui, moins nombreux, devront faire face à une demande de soins croissante. « Nous plébiscitons ces propositions et pensons qu’elles pourraient aussi avoir un impact positif sur l’installation en libéral pour les jeunes. », complète le Dr. Yannick Schmitt. « Il est temps que les pouvoirs publics et acteurs privés fassent confiance aux jeunes professionnels qu’ils sollicitent par ailleurs pour résorber la désertification médicale. ».

Garantir une meilleure formation et un véritable accompagnement à l’installation

Nombre de jeunes médecins ont peur de s’installer en libéral une fois diplômés et ce pour diverses raisons, dont la complexité des formalités et les charges inhérentes à un tel choix. C’est pourquoi Terra Nova propose de créer « un parcours global de formation et d’installation du praticien ambulatoire » avec 4 pistes majeures à explorer.

Tout d’abord mieux préparer les étudiants aux différents modes d’exercice en médecine de ville (favoriser les stages ambulatoires, accroître le nombre de terrains et de maîtres de stage, proposer des formations pratiques sur la gestion ou la comptabilité, etc.). « Familiariser les étudiants avec la médecine de ville leur permettrait de se sentir mieux armés une fois diplômés pour s’installer et de maîtriser des outils pour appréhender au mieux la gestion de leur cabinet. Une idée à mettre en place pour les générations à venir afin de ne pas se laisser développer la peur du libéral. », confirme le Dr. Yannick Schmitt.

Ensuite mettre en place un guichet unique d’accompagnement à l’installation qui mobiliserait l’ensemble des acteurs concernés (Ordre des Médecins, URPS, ARS, collectivités, etc.) pour pouvoir répondre à toutes les questions du professionnel de santé sur son installation et son projet de vie sur un territoire choisi. « Pour le moment ce guichet unique n’existe pas. Avoir un interlocuteur unique et surtout bénéficier d’un véritable accompagnement dans les démarches liées à l’installation permettraient sans doute à plus de jeunes médecins de franchir ce cap. », détaille le Dr. Yannick Schmitt.

Troisième piste : proposer un outillage et un accompagnement aux praticiens qui portent des initiatives adaptées aux besoins d’un territoire (permanence dans des cabinets différents, etc.) via la mise en place d’équipes dédiées au sein des URPS.

Dernière piste, le soutien à l’innovation en santé via des living labs, lieux d’innovation dédiés à la santé de tous et à l’autonomie des personnes en situation de handicap.

« Outre ces deux dernières pistes qui vont dans le sens d’une permanence des soins et d’une plus grande implication du patient, une meilleure protection sociale, davantage de pluri-professionnalité et une diversification des modes de rémunération sont trois attentes très fortes que porte notre génération et qui doivent être entendues. », revendique le Dr. Yannick Schmitt.

Multiplier les expériences dans les territoires

Comme annoncé le 13 octobre 2017 par notre ministre de la Santé, Agnès Buzyn, les territoires vont devenir des laboratoires d’innovation : les professionnels de santé sont encouragés à mettre en place des solutions expérimentales dans leurs territoires si elles répondent à un besoin de soins. Si celles-ci font leurs preuves, elles pourront être soutenues financièrement et reproduites au sein d’autres territoires rencontrant les mêmes problématiques. « Nous partageons le point de vue de Terra Nova : l’Etat ne peut pas tout gérer. C’est pourquoi encourager les acteurs de terrain à s’approprier des solutions et les soutenir techniquement et financièrement nous semble être une bonne idée. Autant qu’une expérimentation ayant déjà fait ses preuves puisse être dupliquée plutôt que réinventer. C’est un gain de temps et d’énergie non négligeable vu la démographie médicale de demain. », conclut le Dr. Yannick Schmitt.

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Nouvelle plateforme de mise en relation pour le remplacement

Notre partenaire historique, l’URPS Médecins libéraux Ile-de-France, vient de mettre à jour son site www.soignereniledefrance.org.

Ce site comprend désormais le « Tinder » du remplacement, qui fait matcher les remplacés et les remplaçants, gratuitement.

Le site précédent (rempla-iledefrance.org) n’existe plus.

Le site soignereniledefrance.org comprend aussi pleins d’info sur l’installation (démographie médicale de la zone souhaitée, conseils administratifs, etc…) !

 

Avis du CESE sur les déserts médicaux

171213_CP_ReAGJIR_Rapport CESE

Décryptage par les jeunes généralistes

Paris, 13 décembre 2017. Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) a fait connaître cet après-midi son avis sur les déserts médicaux. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), se réjouit de la majorité des préconisations recommandées par le CESE.

Les bonnes idées du CESE

Une étude de la DREES en mai 2017 fait état d’un résultat préoccupant pour les Français : 8 % d’entre eux réside dans une commune sous-dotée en médecins généralistes (moins de 2,5 consultations par an par habitant). « Nous comprenons évidemment l’inquiétude des Français face au manque de médecins. », explique le Dr. Yannick Schmitt, Président de ReAGJIR. « Nous nous réjouissons que le CESE, après la Cour des comptes, s’empare de ce sujet pour essayer d’améliorer notre système de soins et répondre à la préoccupation de nos concitoyens. Favoriser l’installation des médecins libéraux en se penchant sur la population étudiante est une excellente idée : diversifier le recrutement des étudiants en médecine en favorisant la mixité sociale et géographique, instaurer des stages en médecine libérale, multiplier les contrats d’engagement de service public (CESP) qui garantissent une bourse aux étudiants contre une installation en zone sous-dotée une fois formés pour une durée équivalente à celle de l’octroi de cette bourse… Parmi les autres recommandations évoquées pour une meilleure offre de soins, la délégation de tâches, le développement de la télémédecine et la diversification des modes de rémunération sont aussi des mesures que nous soutenons à ReAGJIR. »

Des recommandations intéressantes mais qui ne vont pas assez loin

« Parmi les mesures proposées, l’accompagnement à l’installation est une dimension insuffisamment prise en compte : inciter les médecins à s’installer via l’augmentation de contrats PTMG (garantissant entre autres un revenu minimum pendant les deux premières années d’exercice), la mise à disposition d’un local, l’aide à trouver un emploi au conjoint, la mise en place d’un portail d’accompagnement en ligne seraient autant de dispositifs pertinents à mettre en œuvre rapidement. Chaque année, 1 000 médecins généralistes partent en retraite sans être remplacés et cette baisse va se poursuivre jusqu’en 2025. Il y a donc urgence. », précise le Dr. Yannick Schmitt.

« Par ailleurs, un sujet n’est pas du tout évoqué bien qu’il ait un impact direct majeur sur l’installation des jeunes généralistes : leur protection sociale. Nous pensons qu’il est fondamental de se pencher dessus et de pouvoir protéger les médecins dès leurs débuts pour un exercice serein et une installation réussie. En complément de ces mesures individuelles, la multiplication de maisons de santé pluri-professionnelles (MSP) est évoquée, sous statut libéral ou salarié. C’est une bonne chose d’accroître le nombre de MSP, d’autant que l’exercice de groupe et la pluri-professionnalité sont deux désirs des jeunes généralistes, mais il faut simplement ne pas perdre de vue qu’une MSP est un projet qui se construit avec les professionnels de santé dès le départ et que ce n’est pas la réponse à tous les problèmes de désertification médicale : centres de santé, regroupement en cabinet sont aussi parfois la solution pour un territoire donné. »

Non au conventionnement sélectif !

Une fois encore, le conventionnement sélectif est évoqué. « Le CESE pense pouvoir ainsi réguler la répartition des professionnels de santé sur le territoire lorsqu’ils sont conventionnés en secteur 2. Si la démographie médicale des médecins généralistes diverge de celle des autres spécialités, cette mesure enverrait néanmoins un message symbolique très négatif aux étudiants en médecine pour qui un des rares avantages à s’installer en libéral est la liberté d’installation. En revanche, la promotion de consultations avancées, c’est-à-dire permettre aux spécialistes de consulter un jour par semaine loin de leur cabinet habituel, dans les territoires les plus en difficultés nous parait être une bonne idée. », conclut le Dr. Yannick Schmitt.

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Rapport de la Cour des Comptes sur l’avenir de l’Assurance Maladie

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Les jeunes généralistes livrent leur analyse

Paris, 29 novembre 2017. La Cours des comptes a dévoilé ce matin un rapport sur l’avenir de l’Assurance-maladie. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), se félicite de la plupart des mesures proposées mais regrette que le conventionnement sélectif soit de nouveau évoqué.

Un rapport de la Cour des comptes dans l’ensemble pertinent

« Le rapport de la Cour des comptes paru ce jour est globalement très intéressant. », se réjouit le Dr. Yannick Schmitt, Vice-Président de ReAGJIR. « Il aborde beaucoup d’évolutions que nous défendons chez ReAGJIR : le développement de la prévention, l’évolution des modes de rémunération (forfaits, ROSP), le travail pluriprofessionnel, la recertification, l’accès aux soins… Nous trouvons toutes ces propositions très pertinentes et pensons qu’elles peuvent en effet contribuer à améliorer notre système de soins. »

Le conventionnement sélectif : la fausse bonne idée !

Ce rapport comporte un point noir cependant : le conventionnement sélectif. « Les Sages abordent le sujet pour réguler la répartition territoriale des professionnels de santé, mais ils oublient que les médecins généralistes ne connaissent pas la même problématique démographique (chute du nombre de médecins généralistes quand celui des autres professionnels de santé augmente). Nous parlons d’environ 1000 médecins généralistes qui partent à la retraite chaque année et qui ne seront pas remplacés. Du coup, il parait impossible de définir des zones sur-dotées en médecins généralistes aujourd’hui et ça ne va faire que s’aggraver jusqu’en 2025. », explique le Dr. Yannick Schmitt. « L’autre problème c’est qu’ils mettent complètement de côté la dimension symbolique d’une telle mesure : un des seuls avantages du libéral, vécu comme tel par les jeunes, c’est la liberté d’installation. La remettre en cause, même partiellement, est un signal très négatif envoyé aux étudiants qui risquent de fuir vers le salariat ou de fuir la médecine générale, alors même qu’on souhaiterait qu’ils s’installent davantage. D’ailleurs les pays européens (Belgique, Allemagne…) qui ont mis en place un temps des mesures coercitives ont connu des conséquences désastreuses en termes d’installation. Bref, une fausse bonne idée. »

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J-10 Rencontres Nationales de ReAGJIR

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Demandez le programme !

Paris, 28 novembre 2017. Dans 10 jours se tiendront les Rencontres Nationales 2017 de ReAGJIR, un rendez-vous proposé par les jeunes généralistes au Palais des Papes à Avignon. Ce temps fort, organisé par le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), est l’occasion de faire se rencontrer sur trois demi-journées la jeune génération de médecins, leurs confrères plus expérimentés et d’autres professionnels de santé de soins primaires.

Les 7 et 8 décembre : 6ème édition des Rencontres Nationales

« Les Rencontres Nationales concernent tous les acteurs de santé qui recherchent une évolution de la médecine générale et des pratiques en soins primaires pour une meilleure qualité des soins délivrés aux patients allant dans le sens d’une médecine humaine et solidaire. Placées sous les signes de la convivialité et de l’interprofessionnalité, ces Rencontres Nationales ont pour vocation de rassembler les professionnels de santé afin qu’ils échangent et partagent leurs expériences et points de vue. C’est pourquoi, même si l’événement s’adresse surtout à la nouvelle génération de médecins (installé.e, remplaçant.e ou universitaire), nous avons un fort désir d’ouverture à nos aînés généralistes et aux autres professionnels de santé de soins primaires avec lesquels nous travaillons quotidiennement (kinésithérapeutes, infirmier.ère.s, pharmacien.ne.s, maïeuticien.ne.s, etc.). », explique le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR.

Ces trois demi-journées proposent 4 orientations via différents formats : une approche pluri-professionnelle, des thèmes médicaux, des sujets syndicaux ou un éclairage sur les conditions de l’exercice professionnel, à travers des ateliers pratiques ou syndicaux, des tables rondes et échanges sur l’actualité, des moments de réflexion et de partage, des formations, des temps conviviaux. A chacun de composer son programme selon son profil et son projet.

Deux tables rondes sur des sujets d’actualité : le renoncement aux soins et la politique de santé dans les 5 prochaines années

Pendant ces Rencontres Nationales, deux tables rondes réuniront des experts et décideurs sur la problématique du renoncement aux soins et la politique de santé à venir.

Jeudi 16h30-18h30 – Table ronde 1 : Accès aux soins : le renoncement aux soins, mythe ou réalité ?

Notre système de santé, dit solidaire et universel, ne devrait laisser personne de côté, est-ce vrai ? Parmi les questions d’actualité, l’accès aux soins est un sujet souvent débattu. Dans ce cadre, le sujet du renoncement aux soins est souvent méconnu et parfois remis en cause. Pourtant, le renoncement aux soins est une réalité multidimensionnelle qui nécessite une approche globale incluant les aspects financiers, administratifs, culturels et géographiques qui seront débattus à l’occasion de cette table ronde par une diversité d’experts. Animée par le Dr. Yannick Schmitt, Vice Président de ReAGJIR, cette table ronde réunira Christian Fattoux, Directeur de la CPAM du Gard (qui présentera un système mis en place localement pour aider à l’ouverture et au maintien des droits des plus défavorisés), Hélène Chapput et Noémie Vergier, de la DREES (pour présenter le nouveau zonage des zones sous-dotées), le Dr. Sophia Chatelard (qui travaille au sein du Collège de la Médecine Générale sur les Inégalités Sociales de santé) et le Dr. Sophie Augros (qui présentera les propositions de ReAGJIR en cours de finalisation sur le sujet).

Vendredi 16h30-17h30 – Table ronde 2 : Un quinquennat pour changer le système de santé

Quelle politique de santé nous attend pour les 5 années à venir ? Les médecins verront-ils leur exercice se modifier ? La nouvelle ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn, a décidé de mettre en œuvre une nouvelle politique de santé pour le quinquennat : la Stratégie Nationale de Santé. Quels en sont les objectifs ? Quelle sera sa programmation ? Quels moyens seront développés ? Quelle sera la place des soins primaires et des médecins généralistes ? Quelle place auront les jeunes médecins généralistes ? Pour répondre à ces questions, ReAGJIR a invité Maxime Cautermaun, Directeur de cabinet de la Directrice Générale de la DGOS Cécile Courrèges. La Direction Générale de l’Offre de Soins est l’administration du ministère de la Santé en charge de mettre en application cette politique de santé. Animée par Sophie Augros, cette table ronde a pour but de donner à chacun une idée de ce que sera la politique de santé ces 5 prochaines années.

Des ateliers et des temps de formation

Vendredi 8 décembre, de 11h30 à 12h30, le Grand Petit Journal sera l’occasion de faire le point sur l’actualité de la profession en recensant tous les faits marquants en 2017 et l’activité des structures régionales de ReAGJIR pendant cette année écoulée.

Les ateliers syndicaux ou pratiques permettent aux participants de réfléchir et d’échanger librement. Les premiers se concentrent sur les souhaits d’exercice, rassemblent les propositions et attentes de chacun concernant son métier. Les ateliers pratiques délivrent des conseils concernant les outils et des informations utiles pour approfondir ses connaissances et ainsi faire évoluer son exercice.

Jeudi 14h45-16h00 – Atelier 1 : Logiciels médicaux : comment choisir ?
Jeudi 14h45-16h00 – Atelier 2 : Le conventionnement des remplaçants : un doux rêve ?
Vendredi 9h00-10h15 – Atelier 3 : Remplacement fixe, collaboration, installation : que choisir pour se sédentariser ?
Vendredi 9h00-11h00 – Atelier 4 : Faire de la recherche en médecine générale, c’est possible et simple
Vendredi 9h00-11h00 – Atelier 5 : Equipe de soins primaires, un premier pas vers l’exercice pluri-professionnel
Vendredi 14h00-16h00 – Atelier 6 : Gestion du temps de travail : le nerf de la guerre
Vendredi 14h00-16h00 – Atelier 7 : Protection sociale du jeune médecin : mode d’emploi

Des formations sont également au programme : 4 formations homologuées DPC (indemnisées ANDPC), pour apprendre les bases de l’entretien motivationnel, pour réfléchir en pluri-professionnalité aux prescriptions des sujets âgés, pour mieux utiliser son logiciel métier, et pour discuter de l’évolution de la vaccination, et une formation sur l’utilisation d’un spiromètre au cabinet.

« Nous sommes heureux de pouvoir proposer un programme riche et varié pour que tous puissent se former dans la diversité, trouver les réponses à leurs interrogations (installation, droits, pratique, etc.) et un accompagnement. Nous espérons ainsi accueillir les participants en nombre sur cette 6ème édition des Rencontres Nationales de ReAGJIR, les 7 et 8 décembre prochains au Palais des Papes à Avignon ! », conclut le Dr. Sophie AUGROS.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – pauline.saintmartin.rp@gmail.com ; communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – annelise.villet.rp@gmail.com ; communication@reagjir.com
Dr. Sophie AUGROS | 06 42 18 40 14 – president@reagjir.com

Parution de l’arrêté définissant les zones sous-dotées

Un affinement des critères salué par les jeunes généralistes, mais améliorable

Paris, 16 novembre 2017. Il était attendu depuis cet été : l’arrêté définissant les zones sous-dotées est paru au Journal Officiel hier, le 15 novembre. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), en explique l’intérêt et les limites.

Texte complet : 171116 CP ReAGJIR_Nouveau zonage

La fiche pratique de décodage est disponible pour nos adhérents (déjà envoyée par mail, mais disponible sur demande pour les nouveaux !).

Recertification périodique des médecins : Une idée à creuser selon les jeunes généralistes

171109 CP ReAGJIR_Recertification

Paris, 9 novembre 2017. En ce moment, la question de la recertification périodique divise les médecins. De quoi s’agit-il ? Qu’en pense la jeune génération de généralistes ? ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), fait le point.

La recertification périodique, qu’est-ce que c’est ?

Les médecins ont l’obligation déontologique de se former régulièrement. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le DPC (Développement Professionnel Continu). Ce dispositif de formation réglementé dédié aux professionnels de santé, qui a pris la suite de la formation médicale continue (FMC), est effectif depuis janvier 2013 et a pour objectif d’améliorer la qualité et la sécurité des soins tout au long de l’exercice du professionnel de santé. Au moins une fois tous les trois ans, il doit participer à un programme de DPC et s’en justifier. Aucune sanction ne pénalise les professionnels qui manquent à leur obligation. Face à ce manque, début 2016 le sujet d’une recertification tous les 6 ans a refait son apparition au Conseil national de l’Ordre des médecins. Jeudi 19 octobre, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé au congrès national de cette institution qu’une mission était en cours de préparation pour pouvoir proposer un moyen de mettre en place la recertification périodique.

Avant la recertification, il faudra réformer la formation

Pour le syndicat ReAGJIR, avant d’envisager une telle proposition, les modalités qui président actuellement la formation médicale continue mériteraient d’être revues et corrigées (cf. document de propositions en ligne). Se tenir informé semble être un minimum pour chaque médecin : « Actuellement, les professionnels de santé ont une obligation triennale qu’ils ne respectent pas toujours. », rappelle le Dr. Yannick SCHMITT, Vice-président du syndicat. « Puisqu’il faut de toute façon suivre des formations pour être au fait des dernières avancées et pratiques, nous ne voyons pas en quoi cette recertification périodique devrait poser problème, à trois conditions : que tous les médecins aient accès aux formations (les remplaçants non thésés en sont par exemple exclus), que les formations proposées répondent à de véritables exigences de qualité, tant sur la forme pédagogique employée que sur le fond thématique abordé, et que le financement global de la formation soit revu pour une indemnisation plus juste des médecins et des organismes de formation. Il est par ailleurs important que la recertification reste assurée par la profession, via l’Ordre des Médecins ou le Collège de la Médecine Générale dans le cas des généralistes. »

Vers une formation plus pluriprofessionnelle et qui ne se limite pas aux compétences techniques

L’ANDPC (Agence Nationale de Développement Professionnel Continu), Groupement d’Intérêt Public constitué entre l’Etat et l’UNCAM, assure le pilotage du DPC en évaluant les formations et en garantissant leur qualité. Elle participe également, dans certains cas, à leur prise en charge financière. Récemment l’ANDPC a évoqué son désir de faire évoluer sa politique de formation vers plus de pluriprofessionnalité et de favoriser les formations tournées vers les compétences relationnelles.

« Nous nous réjouissons d’une telle annonce. Chez ReAGJIR, nous avons toujours promu un exercice pluriprofessionnel et valorisé, au-delà des seules compétences techniques, les compétences relationnelles indispensables dans notre métier. Que le DPC aille dans ce sens nous semble une très bonne nouvelle ! », explique le Dr. Yannick SCHMITT. « Pour nos Rencontres Nationales à Avignon les 7 et 8 décembre prochains, nous avons d’ailleurs décidé d’accentuer plus encore ces thématiques en proposant sur place des parcours à la fois pour les médecins mais également pour les autres professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes, pharmaciens), avec des ateliers pratiques et formations transversales, dont 4 DPC (vaccination, personnes âgées, patient fumeur, gestion d’une base de données). »

A propos de ReAGJIR – www.reagjir.com

ReAGJIR est le Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France. Créé en janvier 2008, ce syndicat regroupe et représente les remplaçants en médecine générale, les médecins généralistes installés depuis moins de 5 ans et les chefs de clinique en médecine générale. Fédération de syndicats régionaux, la structure accompagne et défend l’exercice du métier par ces trois types de professionnels et milite pour la construction d’un système de santé à l’image des jeunes généralistes : innovant, collaboratif, humain et solidaire. Régulièrement les Rencontres Nationales de ReAGJIR à Avignon sont l’occasion de rassembler en un même lieu tous les acteurs de santé pour un temps de réflexion, d’entraide (ateliers pratiques), de partage et de convivialité. La 6ème édition se tiendra les 7 et 8 décembre 2017 au Palais des Papes.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Anne-Lise VILLET | 06 28 47 30 01 – communication@reagjir.com
Dr. Yannick SCHMITT | 06 81 66 46 93 – vicepresident@reagjir.com