Qu’est-ce qu’un remplaçant ?

Qui est cette personne qui remplace votre médecin pendant l’été ?

170704 ReAGJIR CP Remplaçants

Paris, le 4 juillet 2017. « Bonjour, je voudrais prendre rendez-vous avec le docteur Dupont mardi après-midi. », « Bien sûr, vous serez reçu(e) par son remplaçant ». L’été approche et les Français vont de plus en plus entendre cette phrase en prenant rendez-vous avec leur médecin. ReAGJIR, le syndicat qui rassemble et représente les jeunes généralistes (remplaçants, jeunes installés et chefs de clinique), souhaite rappeler qui est ce fameux remplaçant.

Qui est le remplaçant ?

Qui est cette personne que le patient va voir à la place de son médecin traitant habituel ?
Commençons par le début : comme son nom l’indique le remplaçant remplace un médecin installé pendant son absence. Il n’est pas stagiaire. Il est reconnu par le conseil de l’Ordre des médecins comme capable d’exercer. Le remplaçant exerce sous sa seule  responsabilité, en lieu et place du remplacé. Il doit lui aussi respecter le code de déontologie médicale et aucun lien hiérarchique ne lie les deux professionnels.
À noter que le médecin remplacé ne doit pas avoir d’activité autre pendant la période du remplacement.

Il existe deux types de remplaçants :
– Les médecins titulaires du diplôme d’Etat et inscrits au conseil de l’Ordre.
– Les étudiants en médecine titulaire d’une licence de remplacement, valable un an. Ces  étudiants, en fin de cursus, sont tous inscrits en 3ème cycle et ont déjà effectué 3 semestres d’internat dont un chez un généraliste.

De ce fait, le statut du remplaçant peut être multiple : interne remplaçant, remplaçant thésé ou non thésé, retraité remplaçant, etc.

Pourquoi mon médecin a-t-il recours à un remplaçant ?

Libéraux ou salariés, tous les médecins ont à un moment donné besoin d’être remplacés, que ce soit pendant leurs congés, un arrêt maladie, une formation ou encore un mandat politique. « Quelle que soit la raison qui fait qu’ils ne peuvent pas être présents auprès de leur patientèle pendant quelques jours ou quelques mois, avoir recours à un remplaçant permet aux médecins d’assurer une continuité des soins à leurs patients ! », explique le Dr. Sophie AUGROS, Présidente de ReAGJIR.

Les remplaçants sont indispensables au bon fonctionnement de notre système de santé et ReAGJIR en veut pour preuve son étude nationale, Remplact 3, menée en 2015 et qui analyse l’activité des remplaçants en médecine générale en France. L’étude révèle la place centrale de ces derniers et pourtant ils sont méconnus du grand public, voire mal considérés parfois. De son côté, Remplact 3 est sans appel : les 7 132 médecins généralistes remplaçants sont essentiels car ils participent à l’offre de soins primaires, à la continuité et à la permanence des soins.

Les chiffres appuient cette analyse :
– Ils remplacent en moyenne plus de 6 médecins
– Ils sont en hausse de plus de 17% depuis 2007 (selon l’Atlas 2016 du CNOM).
Parmi ces remplaçants, 70% sont des femmes et la moyenne d’âge est de 31 ans. Bien que la majorité des remplaçants soient de jeunes médecins, il est bien évidemment possible d’être remplaçant à tout âge.

Face au manque de moyens efficaces pour facilement trouver un remplacement, ReAGJIR s’est doté d’outils pour mettre en relation remplaçants et remplacés d’un même territoire. Depuis peu, le syndicat a délégué cette tâche en s’associant à RemplaFrance, plateforme qui permet aux installés de trouver un remplaçant et aux remplaçants de chercher un lieu d’exercice sur critère géographique, par spécialité, par dates de disponibilité, etc.

Le remplaçant, un futur installé

« Le remplacement est une expérience riche et précieuse qui permet aux jeunes médecins de s’approcher au plus près du quotidien de leur métier, sans avoir à monter une structure. », précise le Dr. Sophie AUGROS.

Le remplacement permet aux jeunes médecins d’assurer la continuité des soins, de rencontrer et de suivre une patientèle, de se familiariser avec un territoire et un cadre d’exercice, etc. Le remplacement est un tremplin vers l’installation dans la mesure où, en diversifiant ses premières expériences, le médecin s’installera en ayant connaissance du terrain et en sachant que cela correspond à ses attentes (exercice seul ou à plusieurs, libéral ou salarié, etc.).

« Dans notre étude Remplact 3, nous mettons en avant un fait : le remplacement est un exercice intermédiaire entre formation et installation. Pour bon nombre de médecins, il fait partie intégrante du processus. Les chiffres du CNOM révèlent d’ailleurs que 39% des médecins remplaçants sont âgés de moins de 40 ans et susceptibles de s’installer d’ici trois ou quatre ans. », ajoute le Dr. Sophie AUGROS.

« J’ai effectué des remplacements en libéral lors d’une année de césure en 2011-2012 : j’ai alors vu comment je ne voulais pas exercer (exercice seul, sans limite d’horaires, ou exercice « tiroir-caisse », etc.). J’en ai tiré des enseignements pour la suite. J’ai réalisé que mon exercice dépendrait de mes propres choix : c’est tellement varié qu’il faut savoir où l’on veut aller pour mener sa barque. Il ne faut pas seulement suivre le courant. […] Enfin, j’ai fait 2 années de remplacement en libéral en 2014 et 2015 (environ 20 cabinets différents) sur le bassin d’Annecy. C’est avec ce bagage que l’envie de m’installer s’est forgée. […] Même si je n’ai que peu de recul sur cette installation, j’espère que vous aurez compris le message principal : c’est passionnant. Après mon parcours, je n’envisage pas de pratiquer la médecine générale autrement qu’en libéral, au plus proche des patients, comme médecin de famille. […] », témoigne Clément D., médecin généraliste en Haute-Savoie.

Contacts presse
Pauline SAINT-MARTIN | 06 83 00 57 40 – communication@reagjir.com
Dr. Sophie AUGROS, Présidente | 06 42 18 40 14 – president@reagjir.com