Front généraliste, Statut des remplaçants, Prévoyance, Rémunération, Fumg, DPC… REAGJIR !

REAGJIR, ET ETRE ACTEUR DU FRONT GENERALISTE

Face aux difficultés actuelles que connaissent les soins primaires en France, il a paru nécessaire à ReAGJIR d’exprimer d’une voix commune à l’ensemble des structures défendant les médecins généralistes, la nécessité de réformer en profondeur un système qui peine à reconnaître la place du médecin généraliste et à lui garantir les conditions d’exercices nécessaires à une prise en charge efficiente de l’ensemble de la population du territoire sans en faire un acteur corvéable à merci.

La médecine générale est une vocation, pas un sacerdoce à porter ! Le médecin généraliste est un acteur majeur dans les soins apportés à la population, seule la concertation peut permettre à des réformes en profondeur d’être efficaces.

VERS UNE AMELIORATION DU STATUT DES REMPLAÇANTS : LEUR CONVENTIONNEMENT

A l’heure actuelle le remplaçant, qu’il soit thésé ou non, subit un statut précaire :

– manque de visibilité (CPS du remplaçant rarement utilisée, ne permettant pas de connaître et valoriser son activité, accès limité à certaines informations);

– non affiliation à la CARMF s’il n’est pas thésé, et donc absence de cotisation au régime de retraite et surtout de prévoyance (même si celui ci présente un délai de carence de 90 jours).

Conventionner les remplaçants serait un moyen fort de reconnaître cet exercice généralement transitoire mais spécifique de la médecine générale et indispensable à la continuité des soins.

Les remplaçants participent à l’offre de soins apportés à la population tout en permettant aux médecins installés de ne pas subir mais bien d’adapter leur activité à leur souhaits, garantissant ainsi un mieux être et une certaine liberté aux médecins qui peuvent s’absenter sans fermer leur cabinet.

VERS UNE MEILLEURE PREVOYANCE

Dès la formation initiale, le message est clair : un médecin généraliste exerçant en libéral doit souscrire à une prévoyance privée ou il s’expose à de grosses difficultés en cas de problèmes de santé.
Mais les prévoyances privées, facultatives, refusent de couvrir les médecins présentant des maladies chroniques ou des risques qu’ils jugent trop importants.

Faut-il encourager ces médecins, souhaitant pourtant un exercice libéral, à partir vers le salariat ?

Une prévoyance obligatoire performante serait un signal fort donné aux jeunes médecins pour les encourager à se tourner vers l’exercice ambulatoire libéral.

VERS UNE REMUNERATION AU PLUS PROCHE DES MISSIONS DU MEDECIN GENERALISTE

C’est maintenant un fait acquis, la population évolue et les patients changent : population vieillissante, poly- pathologies, maladies chroniques, patients au fait de leur santé avec accès à une information quasi infini….
Les missions du médecin généraliste accompagnent ce changement :

– Suivi

– Dépistage

– Prévention

– Éducation à la santé et thérapeutique

-…

La rémunération uniquement à l’acte ne prends pas suffisamment en compte l’ensemble des missions du médecin généraliste telles que définies dans la loi.

La rémunération doit être repensée à partir de ces missions, en intégrant dans cette réflexion la particularité de la rémunération par rétrocession des remplaçants.

VERS UN ESSOR DE LA FILIERE UNIVERSITAIRE DE MEDECINE GENERALE

Les médecins généralistes de demain se forment aujourd’hui. L’enseignement est une des missions de la Filière universitaire de Médecine Générale (FUMG).
Les enseignants universitaires de demain débutent aujourd’hui leur cursus universitaire par les postes de chefs de clinique universitaires de médecine générale (CCU-MG).

Que se passera-t-il demain si aujourd’hui les chefs de cliniques peinent à exister et à rester dans la filière faute de nominations et donc de moyens suffisants ?
Les CCU-MG sont en nombre insuffisant au regard du nombre d’internes à former.
De plus, leur avenir à l’issue du clinicat est incertain.

La deuxième mission de la FUMG est de développer la recherche en soins primaires. C’est par ces travaux que les médecins peuvent chaque jour améliorer leur pratique et rester au plus près des besoins des patients.

L’augmentation significative du nombre de CCU-MG et la garantie d’un véritable statut intermédiaire entre le clinicat et la suite du cursus universitaire pérenne sont incontournables pour permettre à la FUMG de gagner et entretenir les lettres de noblesse qu’elle se doit d’avoir pour assurer à la population les soins qu’elle mérite.

VERS UNE FORMATION CONTINUE SUFFISANTE

L’organisme de gestion de la formation continue des professionnels de santé connaît une crise financière qui ne permet désormais de subventionner que 2 journées de formation continue par an.
La médecine évolue vite, les professionnels en exercice doivent pouvoir actualiser leurs connaissances de façon autonome et indépendante de toutes pressions des laboratoires.

Cette formation, obligatoire, doit pouvoir être poursuivie de façon efficace. Cela peut passer par une réforme mais pas par une diminution du temps de formation.

Parce que la santé de la population est un investissement pour l’avenir, il est urgent d’entamer une concertation efficace et de parier sur la médecine générale.

ReAGJIR